Comment faire les deuils émotionnels en soi, se libérer. La similitude avec le deuil d'une personne (vidéo)
On avance tous sur notre route de vie, avec nos joies et nos défis plus difficiles. Pour vivre en santé, ressentir un maximum de bien-être, de sérénité, on a besoin d'aller à la rencontre de soi, de faire des transformations, de créer de la légèreté.
On peut alors penser à faire le deuil des parties de soi qui peuvent nous ralentir en ce sens.
Le deuil est souvent associé à la perte d’une personne aimée, d'un animal de compagnie. Il peut aussi s'appliquer à la nécessité de transmuter des parties de soi-même.
Parfois on s'est oublié, on n'a pas été dans le respect de soi, on a entretenu des croyances familiales désuètes, de la dévalorisation. On peut avoir eu un passé tumultueux, des perceptions de toutes sortes qui étaient, tout ça mis ensemble, devenu des parties prenantes de notre identité.
Mais sommes-nous vraiment authentique et heureux en se moulant à bien des concepts appris, concentis ou imposés ?
Ces « parties de soi » peuvent aussi par exemple, être reliées à des relations, des rôles qu'on s'est donnés pour être aimé, ou des aspects moins appréciés de soi. Le deuil émotionnel est lié à ce qui doit se libérer en nous pour un plus grand bien. Il est très positif.
Il représente un processus intime, souvent sous-estimé, mais essentiel pour grandir, se reconstruire, vivre pour soi, afin de partager ce bonheur sans se vider. Sinon, on place en perte d'énergie et ça diminue notre pulsion de vie pour ainsi dire.
Comprendre les parties de soi
Les « parties de soi » se forment notamment à travers nos expériences, nos choix et nos rêves.
Elles façonnent notre identité et influencent la manière dont nous interagissons avec le monde. Par exemple, une personne peut se définir par son rôle de parent, de professionnel ou encore par ses valeurs et ses idéaux.
Lorsqu'une situation de la vie remet en question ces aspects – comme une rupture, une perte d’emploi ou une maladie – cela peut engendrer un sentiment de désorientation et de perte.
Les étapes du deuil émotionnel
Le processus de deuil des parties de soi suit souvent des étapes similaires à celles du deuil classique, bien que celles-ci ne soient pas dans un ordre absolu selon les personnes.
Voici les étapes principales :
1. Le déni : Refuser d’accepter la perte de cette partie de soi. Par exemple, une personne récemment à la retraite peut nier le vide laissé par la perte de son rôle professionnel.
2. La colère : Ressentir de la frustration envers soi-même, les autres ou les circonstances qui ont causé cette perte (une séparation, un licenciement...).
Faire la paix avec soi, renaitre avec sérénité au fil des jours
3. Le marchandage : Essayer de retrouver cette partie de soi (ce sentiment qui donnaint l'impression d'exister encore plus en s'identifiant à une chose extérieure), en faisant des compromis ou en imaginant des scénarios pour tenter de trouver un moyen de retarder ou d'atténuer la douleur de la perte. Il est posible d'avoir des pensées de type « et si » ou « si seulement », en imaginant des scénarios dans lesquels la perte aurait pu être évitée ou minimisée.
4. La tristesse : Faire face au vide laissé par cette perte. Un sentiment de désespoir ou de nostalgie peut être là.
5. L’acceptation : Intégrer cette perte comme une partie de son histoire et trouver de nouveaux repères. Laisser partir l'amertume en se faisant aider au besoin et réintégrer la paix. Faire le deuil de ce qui n'était plus possible sur notre route. S'ouvrir au renouveau.
Pourquoi le deuil des parties de soi est-il souvent « invisible » ?
Contrairement à un deuil lié à la mort, le deuil des parties de soi est souvent intangible. Les pertes ne sont pas toujours visibles aux yeux des autres, ce qui peut rendre difficile leur reconnaissance. Les individus peuvent se sentir isolés dans leur douleur, incapables de la partager ou de la valider.
De plus, certaines sociétés valorisent l’idée de résilience rapide et de progrès constant, ce qui peut amener à minimiser l'importance de ces pertes émotionnelles. Pourtant, les ignorer peut mener à des blocages émotionnels, de la fatigue ou à une difficulté à avancer.
Comment traverser ce deuil ?
• Reconnaître la perte : Mettre des mots sur ce qui a été perdu, sur ce changement de vie. Cela peut être aidé par l’écriture, la thérapie ou des discussions avec des proches.
• Cultiver l’autocompassion : Comprendre que traverser un deuil est un processus normal, et ne pas se juger pour ce que l’on ressent.
• Redéfinir son identité : Plutôt que de s’accrocher à ce qui n’est plus, chercher à explorer de nouvelles avenues agréables pour soi, alignées avec la réalité actuelle.
• S’appuyer sur des ressources : La méditation, les pratiques spirituelles ou créatives, des groupes de rencontre sur le deuil ou autres, peuvent aider à explorer ses émotions et à trouver un apaisement.
Le deuil comme chemin de transformation
Même s’il est douloureux, le deuil des parties de soi peut être une opportunité de transformation. En acceptant les pertes et en réinvestissant dans de nouveaux aspects de son identité, on peut découvrir une force intérieure insoupçonnée et de nouvelles perspectives.
Ces transitions, bien qu’intenses, peuvent aboutir à une plus grande résilience et à une vie plus alignée avec ses valeurs profondes.
Ce processus demande du temps, de la patience et de la bienveillance envers soi-même. Mais il est essentiel pour avancer malgré les changements inévitables de la vie.
Renaître à soi avec joie
C’est important de cesser d'être trop dur avec soi dans la vie et de bien vivre notre authenticité, notre unicité. Les différentes traversées nous invitent à nous rebrancher sur nous-même, à se créer joie, aisance, légèreté, fluidité avec douceur.
On a besoin de tourner des pages sur notre chemin de vie. C’est un mouvement naturel qui nous amène à se réinventer, explorer, créer. On a besoin de se laisser ÊTRE dans ce qu’on veut vivre de beau, de la vibrer pleinement cette vie.
On peut s’imaginer comme avec des petites antennes et se demander vers quoi sont-elles déployées.
C'est correct d'aller à la rencontre des blessures émotionnelles pour se libérer, mais non au fait d'y rester associé. Si on passe un moment difficile, on parle, on se fait aider au besoin, on revient le plus possible à ici et maintenant.
Sa vision suite au décès de son fils
On parle ici du deuil de parties de soi, mais en cas de deuil d’une personne chère, je me souviendrai toujours d’une phrase qu’une dame que je connais bien m’a dite avec sérénité au salon funéraire. Elle venait de perdre son fils de 18 ans, décédé sur la route, suite à la conduite d’un chauffard ivre.
Cette phrase, je vous la confie maintenant, si elle peut aider. Elle disait, dans ses croyances : « Je respecte le choix de son âme. »
On pouvait tellement ressentir la profondeur sincère de ses mots. Ça n'empêchait pas des larmes de temps en temps, mais elle vivait la situation avec une profondeur spirituelle qui lui faisait grand bien.
Peu importe ce qu'on a vécu par le passé, l’important est de vouloir « arriver en soi avec toute notre potentiel énergétique » avec joie et sérénité et savourer au mieux chaque jour.
Prendre place en soi. Si on occupe toute la place au coeur de notre être, qu'on prend soin de soi, de nos besoins, de nos rêves, personne ne pourra continuer de prendre des parties de notre espace intérieur, de notre énergie, nous détasbiliser allègrement. On se sent vivant, on se potionne par amour pour soi. Donnons-nous le droit de faire différemment de nos prédécesseurs.
La vie qui pétille en soi
Quand on veut jouer avec un petit enfant, on sort notre beau sourire, un ton gentil pour l’inviter. Ayons cette même attitude envers soi.
Même chose pour la relation à notre corps. Évitons de le blâmer. Ayons une nouvelle attitude envers lui. Les cellules ont besoin d’entendre notre intention. Osons faire le deuil de ce qui nuit en ce sens.
Ça peut être dans nos façons de le percevoir, au niveau de nos émotions, des habitudes (mauvaise alimentation, pensées de dévalorisation, abus, etc.). Aller vers de l'aide au besoin, des lectures, des formations, du soutien, de la relation d'aide...dans ce temps-là.
Lorsque le cerveau est calme, que l’attitude est sereine, que la joie est cultivée, que les émotions sont libérées, les cellules sont mieux traversées par le flux d’énergie de vie.
En faisant ce qui nous réjouit le plus possible, on permet à cette rivière, ce flot d’amour de nous vivifier (chanter, méditer, rire, danser, nature, art…).
Faire le deuil de notre côté soumis est aussi important s’il y a lieu. Se positionner fermement une fois de plus quand une situation nous déplait ou si une personne nous envahit. Qui ne dit rien consent.
A quoi vous aspirez dans votre vie ?
Qu'est-ce qui vous remplit de joie ?
On peut se demander aussi : Est-ce utile que je stresse pour ça ?
Voici une VIDÉO TRÈS INSPIRANTE sur le deuil spécifiquement, le soutien à une personne malade, aux proches. https://www.youtube.com/watch?v=AyMh8qMc5U0&t=11s
Bonne réflexion et osons vivre ici et maintenant, laisser le passé se dissiper, sans retenir qui que ce soit ou quoi que ce soit, même si ce n'est pas toujours facile. Il en va de notre santé mentale, émotionnelle et physique.
En toute amitié,
Line